miércoles, 21 de agosto de 2013

Los coquillards y el Códice calixtino




La palabra coquillard (< francés coquille ['concha de molusco']) designaba en la Francia medieval a los falsos peregrinos de Santiago de Compostela que vendían las conchas, veneras o vieiras que pretendían haber traído del viaje a la tumba del apóstol.

En el argot del siglo XV, el término pasó primero a designar a los estafadores o falsarios, y luego fue adoptado por una banda de malhechores organizados que actuó en Borgoña entre 1440 y 1455, año en que fueron procesados quince de ellos en Dijon. Gracias a este proceso, y sobre todo por la compilación que contiene la instrucción del mismo de la jerga de los delincuentes, se conoce la banda y su manera de actuar.

Parece demostrado (entre otros datos por los escritos, posteriores a la fecha del juicio, de François Villon, que parece haberles frecuentado y que compuso en su lenguaje las Baladas en jerga), que la banda sobrevivió al proceso y se dispersó para constituir otros grupos locales. El término coquillard se ha generalizado entonces a todas esas bandas.

En el siglo XVII, la palabra volvió a designar a los falsos peregrinos que abusaban de la hospitalidad de los monasterios y que en ocasiones practicaban el pillaje.

Todas estas acepciones han producido una imagen de los coquillards como falsos peregrinos del siglo XV, pero la realidad es más compleja, ya que los de esa época, es decir, los que trató Villon, nunca se hacían pasar por peregrinos.

Le mot coquillard (au XVe siècle, coquillart et, au pluriel, coquillars) correspond à plusieurs noms et adjectifs différents.

Un premier nom est attesté en 1455 dans les pièces d’un procès s’étant ouvert à Dijon à l’encontre de « mauvais garçons » (tricheurs, escrocs et voleurs pouvant aller jusqu’au meurtre) qui, depuis deux ans, se retrouvaient en ville, notamment le soir dans un bordel, et dont la bande s’appelait « la Coquille », sans que l’on connaisse la raison de cette appellation. Le dérivé Coquillard a été formé à partir du nom de la bande, sans que l’on sache ce que ce surnom évoquait pour ses membres, hormis leur rattachement à la bande « de la Coquille ». Aucune pièce du dossier de Dijon ne permet d’établir un lien du nom de la bande et du nom des bandits avec le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Voici un extrait du manuscrit : « et s’appellent, iceulx galans, les Coquillars, qui est a entendre les compaignons de la Coquille ». Il ne semble pas qu'à l'époque cette appellation ait été étendue à d’autres bandits ni que cette acception se soit répandue en moyen français.

Bien plus tard, il est question d’un autre nom Coquillard dans un livret facétieux publié vers 1629 sous le titre Le Jargon ou Langage de l’Argot reformé, où l’auteur, Ollivier Chereau, donne au métier de mendiant organisé en corporation le nom d’Argot, qui prendra le sens de jargon des gueux à la fin du XVIIe siècle suite au succès du livret. Cet autre nom Coquillard renvoie à une catégorie de mendiants. Voici un extrait de l’édition de 1630 à Lyon : « Coquillards sont les Pelerins de S. Jaques, la plus grand part sont veritables & en viennent : mais il y en a aussi qui truchent [= qui mendient] sur le Coquillard, & qui n’y furent jamais ». Nulle part dans le livret il n’est dit que les Coquillards vendaient des coquilles. Il ne semble pas y avoir d’attestation antérieure du nom dans cette acception liée au pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle et qui ressurgira dans plusieurs œuvres littéraires et notamment dans la fiction de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo en 1831.

Le jargon ancien des coquillards

Une pièce du procès établie d’après le témoignage d’un « indic » présente en deux listes le jargon utilisé entre eux par les Coquillards de Dijon, décrit comme secret alors que certains termes semblent avoir été assez faciles à comprendre :

la première liste se compose d'une vingtaine de noms répartissant les membres de la bande selon leurs spécialités, par exemple « ung crocheteur c’est celluy qui scet crocheter serrures », « ung vendengeur c’est ung coppeur de bourses » et « ung baladeur c’est celluy qui va devant parler a quelque homme d’eglise ou aultre a qui ilz vueilent bailler quelque faux lingot chainne ou pierre contrefaite ».

la seconde recense, vaguement regroupés par thèmes, un peu plus d'une cinquantaine de mots et expressions, par exemple « ung homme simple qui ne se congnoit en leurs sciences c’est ung sire ou une duppe ou ung blanc » ou « les jambes ce sont les quilles ».

Dans onze ballades en jargon (six dans le Jargon et jobellin dudit Villon de l'édition Levet de 1489 et cinq autres anonymes et sans titre du manuscrit de Stockholm après 1477[1]) qui sont souvent attribuées à François Villon, mais qui ne présentent pas les qualités des ballades du poète, on retrouve sous la même forme ou sous une forme proche seulement une vingtaine de ces termes, sans compter des mots comme coquillart (peut-être aussi coquille) et piperie qui figurent dans le dossier, mais pas dans les listes (la première donnait toutefois pipeur, qui n'était guère hermétique) ; cependant, certains de ces termes des Coquillards apparaissent à plusieurs reprises dans ces ballades. Ces rencontres entre le jargon des Coquillards et celui des ballades ont, pour la plupart des spécialistes depuis Marcel Schwob, conforté et permis d'affiner l'interprétation de ces dernières en rapport avec la délinquance et la criminalité.

Le contexte d'enquête judiciaire contre ces malfaiteurs n'autorise, pour le glossaire, aucun double sens homosexuel derrière ces mots à propos desquels, dans les ballades en jargon attribuées à Villon, cette interprétation plus récente a pu être proposée, voire privilégiée. Certains auteurs affirment que « Les Coquillards (...) s’adonnaient à toutes sortes d’activités illicites, parmi lesquelles on a tout lieu de penser que la sodomie figurait en bonne place » (Didier Godard, Deux hommes sur un cheval : l’Homosexualité masculine au Moyen Âge, H&O, 2003, p. 264), mais ces affirmations ne s'appuient sur aucune pièce du dossier de Dijon, alors que l'enquête fait plusieurs allusions aux liens étroits de membres de la bande avec des "fillettes" (prostituées on ne peut plus féminines)[2] et que les autorités judiciaires n'auraient sans doute pas manqué d'ajouter l'accusation de sodomie[3].

miércoles, 17 de abril de 2013

Cuando New York Times Travel cuenta la historia del Camino...



Hoy marca un antes y un después en la modesta historia de este blog. Después de muchas horas de trabajo, muchas entradas, fotos y busquedas e investigaciones, el New York Times ha decidido contar las historia actual del Camino de Santiago desde un punto de vista turístico y para ello ha decidido mencionarnos en su último artículo. Textualmente lo cuenta así:" There are any number of good guidebooks on the pilgrimage, but don’t miss perusing the oldest. The Codex Calixtinus, written almost 900 years ago, was one of the earliest Santiago pilgrim guides (that survives). An English translation can be found at codexcalixtinusfacsimil.com." y Nosotros estamos muy orgullosos de hacernos eco de este momento del que estamos muy emocionados.

travel.nytimes.com/2013/04/21/travel/hiking-through-history-with-your-daughters.html?pagewanted=3&_r=1&src=dayp


lunes, 10 de diciembre de 2012

Códice Calixtino Libro V (Traducción)






Argumento del Santo Papa Calixto
Si la verdad es buscada en nuestros volúmenes por el docto lector, en el contenido de este libro la encuentra con toda seguridad y sin sombra alguna de duda. Pues lo que en él se consigna muchos que todavía viven aseguran que es verdad.



Libro V Capitulo I
Son cuatro los caminos a Santiago que en Puente la Reina, ya en Tierras de España, se reúnen en uno solo. Va uno por Saint-Gilles, Montpeiller, Toulose y el Somport; pasa otro por Santa María del Puy, Santa Fe de Conques y San Pedro de Moissac; un tercero se dirige allí por Santa Magdalena de Vézelay, por San Leonardo de Limoges y por la ciudad de Périgueux; marcha el último por San Martín de Tours, San Hilario dePoitiers, San Juan d'Angély, San Eutropio de Saintes y Burdeos.

El que va por Santa Fe y el de San Leonardo y el de San Martín se reúnen en Ostabat y, pasado Port de Cize, en Puente la Reina se unen al camino que atraviesa el Somport y desde alli forman un solo camino hasta Santiago.


Libro V Capítulo 2

Desde el Somport hasta Puente la Reina hay tres jornadas. La primera es desde Borce, que es lugar situado al pie del Somport contra Gascuña, hasta Jaca. La segunda es desde Jaca hasta Monreal. La tercera desde Monreal a Puente la Reina. Desde Port de Cize se cuentan trece jornadas hasta Santiago. La primera es desde la villa de Saint-Michel, que está al pie de Port de Cize hacia Gascuña, hasta Viscarret, y ésta es pequeña. La segunda es desde Viscarret a Pamplona, y ésta es corta. La tercera es desde la ciudad de Pamplona hasta Estella. La cuarta evidentemente para andarla a caballo, es desde Estella hasta ciudad de Nájera. La quinta, igualmente para jinetes, es desde Nájera hasta la ciudad llamada Burgos. La sexta es desde Burgos a Frómista. La septima de Frómista a Sahagún. La octava desde Sahagún hasta la ciudad de León. La novena de León a Rabanal. La décima de Rabanal a Villafranca, en la boca del Valle de Valcarce, pasado el puerto del monte Irago. La undécima desde Villafranca hasta Tricastela, pasado el puerto del monte Cebrero. La duodécima de Tricastela a Palas. En fin, la decimotercera es desde Palas hasta Santiago, y ésta es corta.


Libro V Capítulo III

De los nombres de los pueblos del camino de Santiago

Desde el Somport hasta Puente la Reina se encuentran en la vía jacobea los siguientes pueblos. Primero está Borce, al pie del monte en la parte de Gascuña; luego, pasada la cumbre del monte, el Hospital de Santa Cristina, después está Canfranc; más tarde Jaca; luego Osturit; después Tiernas, en donde se hallan los baños reales que fluyen calientes; luego Monreal; por fin está Puente la Reina.
En el otro Camino de Santiago desde Port de Cize hasta su basílica gallega, se encuentran los siguientes pueblos importantes. Primero, al mismo pie del puerto, en la parte de Gascuña, está Villa de Saint-Michel; después, pasada la cumbre del mismo monte, se encuentra el Hospital de Roldán; luego la Villa de Roncesvalles; después se halla Viscarret; despues Larrasoña; luego Pamplona; mas tarde Puente la Reina; después Estella, que es fértil en buen pan, óptimo vino, carne y pescado, y llena de toda suerte de felicidades. Después está Los Arcos; luego Logroño, después Villaroya, la ciudad de Nájera, Santo Domingo, Redecilla, Belorado, Villafranca, Montes de Oca, Atapuerca y la ciudad de Burgos; después Tardajos, Hornillos, Castrogeriz, Itero, Frómista y Carrión, que es villa industriosa y muy buena y rica en pan, vino carne y en toda clase de productos. Después está Sahagún, pródigo en toda clase de bienes, y en donde se encuentra el prado en el que clavadas las resplandecientes lanzas de los victoriosos campeones de la gloria del Señor, se dice que florecieron. Luego está Mansilla; después la corte y real ciudad de León, llena de toda especie de felicidades.
Luego se encuentra Orbigo, la ciudad de Astorga y Rabanal. el que se apellida Cativo; después el puerto del monte Irago, Molinaseca, Ponferrada, Cacabelos, Villafranca, a la entrada de la vega del Valcarce, Castro Sarracín; después Villaus, el puerto del monte Cebrero y en su cumbre el hospital; Linares del Rey y Tricastela, ya en Galicia, al pie del mismo monte, donde los peregrinos cogen una piedra y la llevan consigo hasta Castañeda para hacer cal con destino a la obra de la basílica del Apóstol.
Después está la villa de San Miguel, Barbadelo, Puertomarín, Sala de la Reina, Palas de Rey, Libureiro, Santiago de Boente, Castañeda, Vilanova, Ferreiros, y por último Compostela, la excelentísima ciudad del Apóstol, que posee toda suerte de encantos y tiene en custodia los preciosos restos mortales de Santiago, por lo que se considera justamente la más feliz y excelsa de todas las ciudades de España.
Me he limitado a enumerar estos pueblos y las citadas jornadas, para que los peregrinos que marchan a Santiago prevengan, con estas noticias, los gastos necesarios para su viaje.


Libro V Capitulo IV

De los tres buenos edificios del mundo

El señor instituyó en este mundo tres columnas muy necesarias para el sostenimiento de sus pobres, a saber, el hospital de Jerusalén, el de Mon-Joux y el de Santa Cristina, que está en el Somport. Estos tres hospitales están colocados en sitios necesarios; son lugares santos, casas de Dios, reparación de los santos peregrinos, descanso de los necesitados, consuelo de los enfermos, salvación de los muertos, auxilio de los vivos. Así, pues, quien quiera que haya edificado estos lugares sacrosantos poseerá sin duda alguna el reino de Dios.


Libro V Capitulo V

De los nombres de algunos que repararon el camino de Santiago. Aimerico.

Estos son los nombres de algunos "camineros" que en tiempos de Diego, arzobispo compostelano, y de Alfonso, emperador de España y Galicia, y de Calixto, papa, repararon, por piadoso amor de Dios y del Apóstol, el camino de Santiago desde Rabanal hasta Puertomarín, con anterioridad al año del señor 1120, reinando el rey Alfonso de Aragón y el rey de Francia Luis el Gordo: Andrés, Rogerio, Alvito, Fortún, Arnaldo, Esteban y Pedro que reconstruyó el puente del Miño destruído por la reina Urraca. Descansen en paz eterna las almas de éstos y las de sus colaboradores.

Libro V Capitulo VI

De los buenos y malos rios que en el camino de Santiago se hallan. Calixto, Papa.

Estos son los ríos que se encuentran desde Port de Cize y Somport hasta Santiago. Del Somport procede el saludable río llamado Aragón, que riega España. De Port de Cize, en cambio, sale el sano río que por muchos es llamado Runa y baña Pamplona. Por el Puente la Reina pasa el Arga y tambien el Runa. Por el lugar llamado Lorca, en su parte oriental, pasa el río que se llama Salado. Allí guardate de beber ni tú ni tu caballo, pues el río es mortífero. En nuestro viaje a Santiago, encontramos a dos navarros sentados a su orilla que estaban afilando sus navajas, con las que solían desollar las caballerías de los peregrinos, que bebían aquella agua y morían. Y a nuestras preguntas contestaron, mintiendo, que era buena para beber. Por lo cual abrevamos en ella a nusetros caballos y en seguida murieron dos de ellos, que inmediatamente aquellos desollaron.
Por Estella pasa el Ega: su agua es dulce, sana y muy buena. Por la villa llamada Los Arcos corre un agua muy malsana. Y más allá de Los Arcos junto al primer hospital, es decir, entre Los Arcoes y el mismo Hospital, pasa una corriente mortífera para las bestias y hombres que beben sus aguas. Por el pueblo que se llama Torres, en Navarra, corre un río malsano para animales y hombres que en él beben. Luego, por la villa llamada Cuevas, fluye un río igualmente nocivo. Por Logroño pasa un río enorme, llamado Ebro, de saludables aguas y abundantes peces. Todos los ríos que se encuentran desde Estella a Logroño son malsanos para beber hombres y bestias, y sus peces lo son para comer-los. Si alguna vez comes en España y en Galicia el pescado que vulgarmente se llama barbo, o el que los del Poitou llaman alosa y los italianos clipia, o anguilas o tencas, seguro que enfermas o mueres inmediatamente. Y si por casualidad hubo quien los comió y no enfermó, es porque o fué más sano quelos otros o permaneció largo tiempo en aquella tierra. Todos los pescados y carnes de vaca y cerdo en toda España y Galicia producen enfermedades a los extranjeros.
Los ríos que, por el contrario, se consideran dulces y buenos para beber se llaman vulgarmente con estos nombres: el Pisuerga, río que baja por Itero del Castillo; el Carrión, que pasa por Carrión, el Cea, por Sahagún; el Esla, por Mansillas; el Porma, que pasa por un gran puente que hay entre Mansilla y León: el Torío, que corre por León al pie del Castro de los Judíos; el Bernesga, que pasa junto a la misma ciudad, por la otra parte, o sea hacia Astorga; el Sil, que baña Ponferrada en Valverde; el Cua, por Cacabelos; el Burbia, que corre por el puente de Villafranca; el Valcarce, que vaja por su valle; el Miño, que pasa por Puertomarín; un río que está a unas dos millas de Santiago, en un sitio de mucho arbolado, que se llama Labacolla, porque en él suele la gente francesa que peregrina a Santiago lavarse, por amor al Apóstol, no solamente sus vergüenzas, sino también despojándose de sus vestidos, la suciedad de todo su cuerpo. el río Sar, que corre entre el Monte del Gozo y la ciudad de Santiago, se considera sano. El río Sarela, que pasa por la otra parte de la ciudad, hacia poniente se dice igualmente que es saludable.
He descrito así estos ríos para que los peregrinos que van a Santiago procuren evitar el beber de los malsanos y puedan elegir los buenos para ellos y sus caballerías.


Libro V Capitulo VII

De los nombres de las tierras y de las cualidades de las gentes que se encuentran en el camino de Santiago

En el camino de Santiago, por la vía de Toulouse, pasado el río Garona, se encuentra en primer lugar la tierra Gascuña; y luego, pasado el Somport, la tierra de Aragón y después Navarra, hasta Puente Arga y más allá.
Por la ruta de Port de Cize, despues de la Turena, se encuentra la tierra de los poitevinos, productiva, óptima y llena de toda felicidad. Los poitevinos son gente fuerte y guerrera, muy hábiles en la guerra con arcos, flechas y lanzas, confiados en la batalla, rapidísimos en las carreras, cuidados en su vestido, distinguidos en sus facciones, astutos en sus palabras, muy dadivosos en sus mercedes, pródigos con sus huéspedes. Después se encuentra el país de Saintes; luego pasado el estuario del río Garona, está la tierra de Burdeos, que es fértil en vino muy vino y en peces, pero de rústica lengua. Se tiene a los Saintes por burdos pr su idioma, pero los bordeles lo son aún más. Después se atraviesan durante tres agotadoras jornadas las landas bordelesas. Esta es tierra completamente desolada, carente de pan, vino, carne, pèscado, ríos y fuentes, de escasas aldeas, llana, arenosa, aunque abundante en miel, mijo, panizo, y puercos. Pero si por casualidad la atraviesan en verano, guarda cuidadosamente tu rostro de las enormes moscas, que vulgarmente se llaman avispas o tábanos, que allí abundan mucho. Y si no miras atentamente dónde pisas, en la arena del mar, que allí abunda, rápidamente te hundirás hasta la rodilla.
Pasado, pues, este país, se encuentra Gascuña, tierra rica en pan blanco y espléndido vino tinto, y dotada de bosques, prados y ríos y fuentes sanas. Los gascones son ligeros de palabra, parlanchines, reidores, libidinosos, bebedores, pródigos en las comidas, mal vestidos, descuidados en sus ropas y adornos; pero acostumbrados a la guerra y distinguidos por su hospitalidad con los pobres. Acostumbran comer sin mesa, sentados alrededor del fuego y beber todos por un mismo vaso. Comen y beben largamente, pero visten mal y duermen torpe y suciamente mezclados tdos sobre unas pocas pajas, los siervos con el señor y la señora. A la salida de este país, en el camino de Santiago, se encuentran dos ríos que corren por cerca de la Villa de San Juan de Sorde, uno a su derecha y otro a su izquierda: que uno de ellos se llama gave y el otro río y que no pueden cruzarse en modo alguno sin embarcación. Y los barqueros de éstas se condenarán indudablemente; pues aunque aquellos ríos son muy estrechos, sin embargo por cada hombre, tanto pobre como rico, que transportan hasta la otra orilla, suelen cobrar un dinero, y por las caballerías cuatro, que exigen incluso por la fuerza, abusivamente. Y su nave es pequeña, hecha de un solo árbol, y en ella no caben los caballos; cuando hayas embarcado en ella guárdate prudentemente de caer, por casualidad, al agua. Te convendrá arrastrar por las riendas a tu caballo detrás de ti, fuera de la nave, por el agua. Por eso entra en ella con pocos, pues si va muy cargada peligrará. Tambien muchas veces los barqueros meten tanta cantidad de peregrinos, tras cobrarles el precio, que vuelca la nave, y se ahogan los peregrinos en el río. Por lo que malignamente se alegran los barqueros, apoderandose de los despojos de los muertos.
Después, ya cerca de Port de Cize, se encuentra el país vasco, que tiene en la costa hacia el norte la ciudad de Bayona. Esta tierra es bárbara por su lengua, llena de bosques, montuosa, desolada de pan, vino y de todo alimento del cuerpo, salvo el consuelo de las manzanas, la sidra y la leche. En esta tierra, a saber, cerca de Port de Cize, en el pueblo llamado Ostabat y en los de Saint-Jean y Saint-Michel-Pied-de-Port se hallan unos malvados portazgueros, los cuales totalmente se condenan; pues saliendo al camino a los peregrinos con dos o tres dardos cobran por la fuerza injustos tributos. Y si algún viajero se niega a darles los dineros que les han pedido, le pagan con los dardos y le quitan el censo, insultándole y registrándole hasta las calzas.
Son feroces y la tierra en que moran es feroz, silvestre y bárbara: la ferocidad de sus caras y los gruñidos de su bárbara lengua aterrorizan el corazón de quienes los ven. Aunque legalmente solamente deben cobrar tributo a los mercaderes, lo reciben injustamente de los peregrinos y de todos los viajeros. Cuando deben cobrar normalmente de cualquier cosa cuatro monedas o seis, cobran ocho o doce, es decir, el doble. Por lo cual mandamos y rogamos que estos portazgueros con el rey de Aragón y los demás potentados que reciben de ellos los dineros del tributo, y todos los que lo consienten, a saber: Raimundo de Solis y Viviano de Agramonte y el Vizconde de San Miguel con toda su descendencia, junto con los antedichos barqueros y Arnaldo de Guinia con todos sus descendientes futuros y con los demas señores de los citados ríos, que injustamente reciben de aquellos mismos barqueros los dineros de la navegación, con los sacerdotes también que a sabiendas les dan confesión o comunión, o les celebran oficios divinos, o los admiten en la iglesia, sean excomulgados no sólo en las sedes episcopales de sus respectivas tierras, sino también, oyéndolo los peregrinos, en la basílica de Santiago, hasta que por larga y pública penitencia se arrepientan y moderen sus tributos. Y cualquier prelado que, por caridad o por lucro, quiera perdonarlos de esto, sea herido por la espada del anatema. Y sépase que dichos portazgueros en modo alguno deben percibir tributo de los peregrinos, y los repetidos barqueros sólo deben cobrar un óbolo por la travesía de dos hombres, si son ricos, y por su caballo un solo dinero, pero de los pobres nada. Y deben tener también barcas grandes en que holgadamente puedan entrar las caballerías y los hombres.
En el país vasco hay en el camino de Santiago un monte muy alto que se llama Port de Cize, o porque allí se halla la puerta de España, o porque por dicho monte se transportan las cosas necesarias de una tierra a otra; y su subida tiene ocho millas y su bajada igualmente ocho. Su altura es tanta que parece tocar al cielo. Al que lo escala le parece que puede alcanzar el cielo con la mano. Desde su cumbre pueden verse el mar británico y el occidental, y las tierras de tres países, a saber: de Castilla, de Aragón y de Francia. En la cima del mismo monte hay un lugar llamado la Cruz de Carlomagno, porque en él con hachas, con piquetas, con azadas y demás herramientas abrió una senda Carlomagno al dirigirse a España con sus ejercitos en otro tiempo y, por último, arrodillado de cara a Galicia elevó sus preces a Dios y Santiago. Por lo cual, doblando allí sus rodillas los peregrinos suelen rezar mirando hacia Santiago y todos ellos clavan sendas cruces, que allí pueden encontrar-se a millares. Por esto se considera aquel lugar el primero de la oración a Santiago.
En este mismo monte, antes de que creciese plenamente por tierra españolas la cristiandad, los impíos navarros y vascos solían no solo robar a los peregrinos que se dirigían a Santiago, sino también cabalgarlos como asnos, y matarlos. Junto a este monte, hacia el norte, hay un valle que se llama Valcarlos, en el que acampó el mismo Carlomagno con sus ejércitos cuando los guerreros fueron muertos en Roncesvalles, y por el que pasan también muchos peregrinos que van a Santiago y no quieren escalar el monte. Luego, pues, en el descenso del monte se encuentra el hospital y la iglesia en donde está el peñasco que el poderoso héroe Roldán partió con su espada de arriba a bajo de tres golpes. Después se halla Roncesvalles, lugar en que en otro tiempo se libro la gran batalla en la cual el rey Marsilio, Roldán y Oliveros y otros ciento cuarenta mil guerreros cristianos y sarracenos fueron muertos.
Tras este valle se encuentra Navarra, tierra considerada feliz por el pan, el vino, la leche y los ganados. Los navarros y los vascos son muy semejantes en cuanto a comidas, trajes, y lengua, pero los vascos son algo más blancos de rostro que los navarros. Estos se visten con paños negros y cortos hasta las rodillas solamente, a la manera de los escoceses, y usan un calzado que llaman albarcas, hechas de cuero con pelo, sin curtir, atadas al pie con correas, que sólo resguardan la planta del pie, dejando desnudo el resto. Gastan unos capotes de lana negra, largos hasta los codos y orlados a la manera de una paenula, (la paenula era una especie de capota de viaje, largo hasta las rodilaas, cerrado y sin mangas, con un agujero para la cabeza y un capuchón)que llaman sayas. Comen, beben y visten puercamente. Pues toda la familia de una casa navarra, tanto el siervo como el señor, lo mismo la sierva que la señora, suelen comer todo el alimento mezclado al mismo tiempo en una cazuela, no con cuchara, sino con las manos, y suelen beber por un vaso. Si los vieras comer, los tomarías por perros o cerdos comiendo. Y si los oyeses hablar, te recordarian el ladrido de los perros, pues su lengua es completamente bárbara. A Dios le llaman urcia; a la Madre de Dios, andrea María; al pan, orgui; al vino, ardum; a la carne, aragui; al pescado, araign; a la casa, echea; al dueño de la casa, iaona; a la señora, andrea; a la iglesia, elicera; al prebítero, belaterra, lo que quiere decir bella tierra; al trigo, gari; al agua, uric; al rey, ereguia; a Santiago, iaona domne Iacue.
Este es pueblo bárbaro, distinto de todos los demás en costumbres y modo de ser, colmado de maldades, oscuro de color, de aspecto inicuo, depravado, perverso, pérfido, desleal y falso, lujurioso, borracho, en toda suerte de violencias ducho, feroz, silvestre, malvado y réprobo, impío y áspero, cruel y pendenciero, falto de cualquier virtud y diestro en todos los vicios e inquiedades; parecido en maldad a los getas y sarracenos, y enemigo de nuestro pueblo galo en todo. Por sólo un dinero mata un navarro o un vasco, si puede, a un francés. En algunas de sus comarcas, sobretodo en Vizcaya y Alava, el hombre y la mujer navarros se muestran mutuamente sus verguenzas mientras se calientan. También usan los navarros de las bestias en impuros ayuntamientos. Pues se dice que el navarro cuelga un candado en las ancas de su mula y de su yegua, para que nadie se le acerque, sino él mismo. También besa lujuriosamente el sexo de la mujer y de la mula. Por lo cual, los navarros han de ser censurados por todos los discretos. Sin embargo, se les considera buenos en batalla campal, malos en el asalto de castillos, justos en el pago de diezmos y asiduos en las ofrendas a los altares. Pues cada día al ir los navarros a la iglesia, hacen una ofrenda a Dios, o de pan, vino o trigo, o de algún otro producto. Siempre que un navarro o un vasco va de camino se cuelga del cuello un cuerno como los cazadores y lleva en las manos, según costumbre, dos o tres dardos que llaman azconas. Al entrar y salir de casa, silba como un milano. Y cuando estando escondido en lugares apartados o solitarios para robar, desea llamar silenciosamente a sus compañeros, o canta a la manera del buho, o aúlla igual que un lobo.
Suele decirse que descienden del linaje de los escoceses, pues a ellos se parecen en sus costumbres y aspecto. Es fama que Julio César envió a España, para someter a los españoles, porque no querían pagarles tributo, a tres pueblos, a saber: a los nubianos, los escoceses y los caudados cornubianos, ordenándoles que pasasen a cuchillo a todos los hombres y que sólo respetasen la vida a las mujeres. Y habiendo ellos invadido por mar aquella tierra, tras destruir sus naves, la devastaron a sangre y fuego desde Barcelona a Zaragoza, y desde la ciudad de Bayona hasta Montes de Oca. No pudieron traspasar esos límites, porque los castellanos reunidos los arrojaron de sus territorios combatiendolos. Huyendo, pues, llegaron ellos hasta los montes costeros que hay entre Nájera, Pamplona y Bayona, es decir, hacia la costa en tierras de Vizcaya y Alava, en donde se establecieron y construyeron muchas fortalezas, y mataron a todos los varones a cuyas mujeres raptaron y en las que engendraron hijos que después fueron llamados navarros por sus sucesores. Por lo que navarro equivale a no verdadero, es decir, engendrado de estirpe no verdadera o de prosapia no legítima. Los navarros también tomaron su nombre primitivamente de una ciudad llamada Naddaver, que está en las tierras de que en un principio vinieron, en los primeros tiempos, el apóstol y evangelista San Mateo.
Después de la tierra de estos, una vez pasados los Montes de Oca, hacia Burgos, sigue la tierra de los españoles, a saber, Castilla y Campos. Esta tierra está llena de tesoros, abunda en oro y plata, telas y fortísimos caballos, y es fértil en pan, vino, carne, pescado, leche y miel. Sin embargo, carece de árboles y está llena de hombres malos y viciosos.
Después, pasada la tierra de León y los puertos del monte Irago y monte Cebrero, se encuentra la tierra de los gallegos. Abunda en bosques, es agradable por sus ríos, sus prados y riquísimos pomares, sus buenas frutas y sus clarísimas fuentes; es rara en ciudades, villas y sembrados. Escasea en pan de trigo y vino, abunda en pan de centeno y sidra, en ganados y caballerías, en leche y miel y en grandiosísimos y pequeños pescados de mar; es rica en oro y plata, y en tejidos y pieles silvestres, y en otras riquezas, y sobretodo en tesoros sarracenos. Los gallegos, pues, se acomodan más perfectamente que las demás poblaciones españolas de atrasadas costumbres, a nuestro pueblo galo, pero son iracundos y litigosos.


Libro V Capitulo VIII

De los cuerpos de los santos que descansan en el camino y que deben ser visitados por sus peregrinos

En primer lugar, pues, se ha de visitar en Arlés por los que se dirigen a Santiago por el camino de Sain-Gilles, el cuerpo de San Trófimo, a quien recuerda San Pablo en la epístola a Timoteo y que ordenado obispo por el mismo apóstol se dirigió el primero a predicar el Evangelio de Cristo a dicha ciudad. De este calrísimo manantial recibió toda la Galia, como escribe el papa Zósimo, los arroyos de la fe. Su fiesta se celebra el 29 de diciembre.
Igualmente ha de visitar-se el cuerpo de San Cesáreo, obispo y mártir, que en la misma ciudad estableció la regla monástica y cuya fiesta se celebra el 1 de noviembre.
Asimismo se han de implorar en el cementerio de dicha ciudad la protección de San Honorato, obispo, cuya solemnidad se celebra el 16 de enero. En su venerable y magnífica iglesia descansa el cuerpo de San Ginés, mártir muy preclaro. Pues hay un arrabal junto a Arlés, entre los dos brazos del Ródano, que se llama Trinquetaille, en donde existe detrás de la iglesia una columna de magnífico mármol, muy alta y elevada sobre la tierra, a la que según se cuenta, ataron a San Ginés y lo degolló la plebe infiel; y ahún hoy aparece enrojecida por su rosada sangre. El mismo santo apenas hubo sido degollado cogió su cabeza con sus propias manos y la arrojo al Ródano, y llevó su cuerpo por medio del río hasta la iglesia de San Honorato, en donde honrosamente yace. Su cabeza, en cambio, corriendo por el Ródano y por el mar llegó, guiada por los ángeles, hasta la ciudad española de Cartagena, en donde ahora descansa espléndidamente y obra muchos milagros. Su festividad se celebra el 25 de agosto.
Luego se ha de visitar junto a la ciudad de Arlés un cementerio en el lugar llamado Aliscamps, para rogar por los difuntos con rezos, salmos y limosnas, según costumbre. Su longitud y anchura es de una milla. Tantas y tan grandes tumbas de mármol colocadas sobre la tierra no pueden encontrarse en cementerio de parte alguna, excepto en éste. Tienen esculpidos diversos motivos e inscripciones latinas y son antiguas por su redacción ininteligible. Cuanto más lejos se mira, tanto más lejos se ven sarcófagos. En este mismo cementerio existen siete iglesias; si en cualquiera de ellas un sacerdote celebra misa por los difuntos, o si un seglar la hace devotamente celebrar a algún sacerdote, o si un clerigo lee el salterio, tendrá, en verdad, a los piadosos difuntos que alli yacen como valedores de su salvación ante Dios en la resurrección final. Pues allí descansan los cuerpos de muchos santos mártires y confesores, cuyas almas gozan ya en la paradisíaca morada. Su conmmemoración suele celebrarse el lunes después de la octava de Pascua.
También ha de ser visitado con gran cuidado y atención el dignísimo cuerpo del piadosísimo San Gil, confesor y abad. Pues San Gil, famosísimo en todas las latitudes, ha de ser venerado por todos, por todos dignamente celebrado, por todos amados, por todos invocado y por todos visitado. Después de los profetas y apóstoles, ninguno entre los demás santos más digno, más santo, más glorioso, ni mas rápido en el auxilio que él. Pues suele ayudar más rápidamente que los demás santos a los necesitados, los afligidos y angustiados que a eél claman. ¡ Oh cuan hermosa y valiosa obra es visitar su sepulcro ! Pues el mismo día en que alguien le ruege de todo corazón, será sin duda socorrido felizmente.
Por mí mismo he comprobado lo que digo: Vi cierta vez en su misma ciudad a uno que el día en que lo invocó escapó, con auxilio del santo confesor, de la casa de cierto zapatero, llamado Peyrot, cuya casa se vino abajo completamente derruída de puro vieja ! Quién podrá, pués, ver otra vez su morada ! ¡ Quien adorará a Dios en su sacratísima iglesia ! ¡ Quién abrazará de nuevo su sarcófago ! ¡ Quién besará su venerable altar, o quien narrará su piadosísima vida ! Pues un enfermo se vistió su tunica y sanó; por su misma indefectible virtud se curó uno mordido por una serpiente; otro, poseído por el demonio, se libró; se calma la tempestad del mar; la hija de Teócrito encontró la salud largo tiempo deseada; un enfermo de todo el cuerpo, falo en absoluto de su salud, logró la apetecida curación; un cierva, antes indómita, domesticada por su mandato, se amansó; su orden monástica aumento bajo su patronazgo abacial; un energúmeno fué librado del demonio; el pecado de Carlomagno, que le había sido revelado por un ángel, le fué perdonado al rey; un difunto fué devuelto a la vida; un paralítico tornó a su primitiva salud; es más, dos puertas de ciprés con figuras de príncipes de los apóstoles llegaron por las aguas del mar desde la ciudad de Roma al puerto del Ródano, sin que nadie las dirigiese, con sólo su poderoso mandato. Me duele no recordar y no poder contar todos sus hechos dignos de veneración, ya que tantos son y tan grandes. Aquella brillantísima estrella griega, después que iluminó con sus rayos a los provenzales, hermosamente se ocultó entre ellos, no empequeñeciendose, sinó engrandeciéndose; no perdiendo sus luces, sino ascendiendo hasta las cumbres del Olimpo; su luz no se oscureció al morir, sino que por los cuatros puntos cardinales se la considera la más esclarecida entre las demás santas estrellas por sus insignes fulgores. Así pues, a media noche del domingo 1 de septiembre se eclipsó este astro, que un coro de ángeles colocó consigo en la celestial morada, y que el pueblo godo con los monges albergó en honrosa sepultura en su predio libre, entre la ciudad de Nimes y el río rodano.
La enormearca de oro que hay detrás de su altar sobre su venerable cuerpo, tiene esculpidasen la primera línea de la parte izquierda las imágenes de seis apóstoles, y en primer término en esta línea se representa la imagen de Santa Maria. Arriba, pues, en esta línea, están los doce signos del zodíaco, en este orden: Aries, Tauro, Géminis, Cáncer, Leo, Virgo, Libra, Escorpio, Sagitario, Capricornio, Acuario y Piscis. Y por entre ellos hay unas flores de oro en forma de guirnalda. En la tercera y más alta línea se ven las imágenes de doce de los veinticuatro ancianos con estos versos escritos sobre sus cabezas:
Este es el coro esplendente de ancianos dos veces doce Que de la cítara al son cánticos dulces cantan.
A la parte derecha, pues, en primer término, hay igualmente otras seis figuras, seis de las cuales son de apóstoles y la septima de otro discípulo de Cristo. Pero aún sobre las cabezas de los apóstoles, en amos lados del arca, se representan en forma de mujer las virtudes que en ellos brillaron, a saber: la benignidad, la mansedumbre, la fe, la esperanza y la caridad. En la segunda línea de la derecha hay esculpidas unas flores a modo de guirnalda de vides. En la tercera y más alta línea, como en la parte izquierda, están esculpidas las figuras de doce de los veinticuatro ancianos, con ésta inscripción en verso sobre sus cabezas:
Esta gran urna exornada de piedras preciosas y de oro Es la que las reliquias guarda de San Egidio
Si alguien la rompe, maldígale Nuestro Señor para siempre,
Y San Egidio con él y la sagrada corte.
Las cubiertas del arca por arriba están labradas por ambas partes en forma de escamas de peces. En su ápice hay engarzados trece cristales de roca, unos a modo de escaqueado, otros en forma de manzana o granadas. Hay un enorme cristal en forma de pez grande, de trucha seguramente, erguido, con la cola vuelta hacia arriba. El primer cristal es grande como una gran olla, y sobre él se halla una preciosa cruz de oro, muy esplendorosa. En medio del frontis del arca, pero en su parte anterior, se ve al señor sentado en un círculo de oro dando la bendición con la mano derecha y sosteniendo en la izquierda un libro, en el que está escrito lo siguiente: "Amad la paz y la verdad". Bajo el escabel de sus pies hay una estrella de oro; junto a sus brazos hay dos letras escritas, una a su derecha y otra a su izquierda, de esta forma: A *. Y sobre su trono, por fuera están los cuatro evangelistas, que llevan alas y tienen a sus pies sendas cartelas, en las que están escritos por orden los principios de sus respectivos evangelios. Mateo está esculpido en figura de hombre arriba a la derecha, y abajo está Lucas en forma de buey y arriba a la izquierda Juan en efigie de águila y debajo Marcos en forma de león. Hay también dos ángeles admirablemente esculpidos junto al trono del Señor, a saber: un querubín a la derecha, con los pies sobre Lucas, y un serafín a la izquierda, teniendo igualmente los pies sobre Marcos.
Hay dos línes de piedras preciosas de toda clase admirablemente dispuestas: una alrededor del trono en que el Señor se sienta, y otra en los bordes del arca, rodeándola igualmente, y tres piedras juntas representando la Trinidad de Dios. Y un personaje, por amor del santo confesor, clavó al pie del arca, hacia el altar, con clavos de oro, un retrato suyo, tambien de oro, que para honra de Dios ahún hoy allí aparece. En el otro testero del arca, en la parte de atrás, está esculpida la Ascensión del Señor. En la primera línes hay seis apóstoles con los rostros levantados hacia arriba, mirando al Señor subir al cielo, sobre cuyas cabezas está escrita la leyenda "Varones galileos: ese Jesús que ha sido llevado entre vosotros al cielo, vendrá de igual modo que le habéis visto". En segundo término se representan, igualmente de pies, otros seis apóstoles; pero entre ellos hay,  por ambas partes unas columnas áureas. En la tercera línea está el Señor, erguido en trono de oro, y dos ángeles de pie, uno a su derecha y otro a su izquierda, fuera del trono, muestran el Señor a los apóstoles con las manos, levantando una cada uno e inclinando la otra hacia abajo; y sobre la cabeza del Señor, fuera del trono, hay una paloma que parece revolotear sobre El. En la cuarta y más alta línea se representa al Señor en otro trono de oro y junto a El están los cuatro evangelistas, a saber: Lucas, representado por un buey, contra la parte del mediodía abajo y arriba Mateo, como un hombre. En la otra parte, hacia el norte, está Marcos abajo en forma de león y Juan arriba con figura de águila. Pero entiéndase que la Majestad del Señor, que está en el trono, no está sentada, sino derecha, con la espalda hacia el mediodía y la cabeza erguida, como mirando al cielo, teniendo la mano derecha levantada y en la izquierda una pequeña cruz, y así asciende hacia el padre, que en lo alto del arca le recibe.
Así es, pues, el sepulcro de San Gil, confesor, en el que su venerable cuerpo honrosamente descansa. Avergüéncense los húngaros, que dicen que poseen su cuerpo; confúndanse totalmente los "camelleros", que se glorian de poseer su cabeza; túrbense igualmente los normandos de Coutances, que se jactan de tener todo su cuerpo, puesto que en modo alguno pueden sacarse de sus tierras, como por muchos se afirma, sus sacratísimos huesos. Pues algunos intentaron una vez llevar fraudulentamente fuera de la patria de San Gil a lejanas tierras el venerable brazo del santo confesor, pero en modo alguno pudieron salir con él. Cuantro son los santos cuyos cuerpos se cuenta, al decir de muchos, que por nadie pueden ser movidos de sus sarcófagos, a saber: Santiago el Zebedeo, San Martín de Tours, San Leonardo de Limoges y Sang Gil, onfesor de Cristo. Es fama que Felipe rey de los galos, intentó en otro tiempo trasladar sus cuerpos a la Galia, pero no pudo moverlos en absoluto de sus propios sepulcros.
Así, pues, se ha de visitar también, por los que van a Santiago por el camino de Toulouse, el cuerpo del confesor San Guillermo. Pues San Guillermo fué egregio abanderado e importante conde del gran rey Carlomagno, muy esforzado soldado y entendidísimo en la guerra. El sometió al poderío cristiano con su poderoso valor, según se cuenta, la ciudad de Nimes y la de Orange y otras muchas; y se llevó consigo un leño de la cruz del Señor al valle de Gellone, en donde hizo una vida de eremita y en donde yace honrosamente como confesor de Cristo, desde su santa muerte. Su sagrada solemnidad se celebra el 28 de mayo.
También en el mismo camino se han de visitar los cuerpos de los santos mártires Tiberio, Modesto y Florencia, que en tiempo de Diocleciano sufrieron el martirio por la fe de Cristo, atormentados de varias maneras. Yacen a orillas del río Hérault en un bellísimo sepulcro y su fiesta se celebra el 10 de noviembre.
En la misma ruta se ha de visitar también el dignísimo cuerpo de San Saturnino, obispo y mártir, que encarcelado por los paganos en el capitolio de la ciudad de Tolouse, fué atado a unos toros muy bravos e indómitos y precipitado por todos los escalones de piedra desde lo alto de la ciudadela del capitolio hasta una distancia de una milla; y rota la cabeza, machacado el cerebro y lacerado el cuerpo, entregó a Cristo su digna alma. Está enterrado en un lugar muy bueno, junto a la ciudad de Toulouse, en donde por los fieles se levantó en su honor una gran iglesia, y se observa la regla canónica de San Agustín, y se conceden muchos beneficios a quienes lo piden al señor. Su fiesta se celebra el 29 de noviembre.
Asimismo, por los borgoñones y teutones que van a Santiago por el camino de Puy, se ha de visitar el santísimo cuerpo de Santa Fe, virgen y mártir, cuya santísima alma, tras haber sido degollado su cuerpo por los verdugos sobre el monte de la ciudad de Agen, la llevaron a los cielos como a una paloma unos coros de ángeles y la adornaron con el laurel de la inmortalidad. Cuando San Caprasio, obispo de Agen, que evitando el furor de la persecución se escondió en una cueva, vió esto, animado a sufrir el martirio, marchó al lugar en que la santa virgen y mártir, fué honrosamente sepultado por los cristianos en el valle que vulgarmente se llama Conques y sobre él construyeron una hermosa iglesia, en la que, para gloria del Señor, hasta hoy en día se observa escrupulosamente la regla de San Benito. A sanos y enfermos muchos beneficios se conceden, y ante sus puertas tiene una rica fuente, más admirable que lo que puede ponderarse con palabras. Se celebra su festividad el 6 de octubre.
Después, en el camino que por San Leonardo de Limoges va a Santiago, se ha de venerar justamente por los peregrinos el dignísimo cuerpo de Santa Magdalena, en primer término. Esta es, pues, aquella gloriosa María que en casa del leproso Simón regó con sus lagrimas los pies del Salvador, peinó sus cabellos y los ungió con un precioso unguento, besándolos reverentemente; por lo cual "le fueron perdonados sus muchos pecados, porque amó mucho" a quien a todos ama, es decir, a Jesucristo, su Redentor. Esta es, después del domingo de Ascension del Señor, desde las tierras de Jerusalén, llegó por mar con San Maximino, discípulo de Cristo, y con otros discípulos del Señor, a la tierras de Provenza, por el puerto de Marsella; y en aquella tierra llevó vida célibe durante algunos años y finalmente en la ciudad de Aix recibió sepultura de manos del mismo Maximino, obispo de la ciudad. Tras mucho tiempo, pues, un caballero, santificado por su vida monacal, llamado Badilón, trasladó sus preciosísimos restos desde esta ciudad de Vezelay, en donde hasta el día descansa en honrosa sepultura. En cuyo lugar existe una grande y hermosa iglesia y una abadía de monjes. Y por amor de ella les son perdonados por el Señor sus pecados a los pecadores, a los ciegos se les devuelve la vista, se suelta la lengua de los mudos, los paraliticos se yerguen, los energúmenos se libran y se reparten a otros innumerables beneficios . Sus solemnes fiestas tienen lugar el 22 de julio.
Asimismo se ha de visitar el sagrado cuerpo de San Leonardo, confesor, que perteneciendo a la más rancia nobleza del linaje de los francos y habiendo sido criado en la corte real, renunciando por amor al sumo Dios al pecaminoso siglo, llevo largo tiempo en tierra de Limoges, en el lugar que llaman Noblat, una vida célibe y eremítica, con ayunos frecuentes y muchas vigílias, fríos, desnudeces e indecibles trabajos, y finalmente en su mismo campo libre descansó con santa muerte. Sus sagrados restos se dice que son inamovibles. Así pues, ruborícense los monjes de Corbigny, que dicen poseer el cuerpo de San Leonardo, puesto que, como dijimos, en modo alguno puede ser movida la mas insignificante porción de sus huesos o de sus cenizas. Los corbicienses, pues, y otros muchos disfrutan de sus beneficios y milagros, pero se equivocan en cuanto a su presencia corporal, pues no habiendo podido ellos tener el cuerpo de San Leonardo, dan culto en lugar de San Leonardo de Limoges al de un cierto varón llamado Leotardo que se dice que, colocado en una arca de plata, les fué llevado de las tierras de Anjou, y cambiándole el nombre propio después de su muerte, como si hubiera de ser bautizado de nuevo, le impusieron el nombre de San Leonardo, para que con la fama de tan grande y famoso nombre, es decir, de San Leonardo de Limoges, fuesen allá los peregrinos y los enriquecieran con sus ofrendas. Celebran su fiesta el 15 de octubre. Primero hicieron de San Leonardo de Limoges el patrono de su iglesia; después pusieron a otro en su lugar, a modo de los siervos envidiosos, que quitan por la fuerza a su dueño la heredad propia e indignamente le dan a otro. Son también semejantes a un mal padre, que arrebata su hija al legítimo esposo y la entrega a otro. "Cambiaron -dice el Salsmista- su gloria por la imagen de un becerro". A los que tal hacen los reprende el Sabio diciendo: "No des tu honor a los ajenos". Los devotos, pues, del país y extranjeros que allí llegan, creen encontrar el cuerpo de San Leonardo de Limoges, al cual veneran, y, sin saberlo, hallan a otro por él. Quienquiera que obre milagros en Corbigny, es sin embargo San Leonardo de Limoges, el que libera a los cautivos y allí los lleva, aunque haya sido desposeído del patronazgo de aquella iglesia. De donde en doble culpa incurren los de Corbigny, porque no reconocen a quien mediante su culto los enriquece con sus milagros ni tampoco celbran su fiesta, sino que indebidamente dan culto a otro en su lugar.
Así pues, la divina clemencia ya extendió por todo lo ancho y largo del orbe la fama de San Leonardo de Limoges, confesor, cuya poderosísima virtud saca de las cárceles innumerables millares de cautivos, cuyas cadenas de hierro, más bárbaras de los que decirse puede, unidas a millares, están colgadas en testimonio de tantos milagros alrededor de su basílica, por dentro y por fuera, a derecha e izquierda. Si en ella viese los postes cargados de tantos y tan bárbaros hierros, te admirarías más de lo que decirse puede. Pues allí penden esposas de hierro, argollas, cadenas, grilletes, cepos, lazos, cerrojos, yugos, yelmos, hoces y diversos instrumentos de los que con su poderosa virtud libró a los cautivos el potentísimo confesor de Cristo.
Otro motivo de admirarle es que solía aparecerse en forma humana a los que estaban atados en los calabozos de allende los mares, según atestiguan aquellos mismos a quienes libertó por virtud de Dios. Bellamente se cumplió en él lo que el profeta divino vaticinó al decir: "Con frecuencia libertó a los que estaban sentados en las tinieblas y sombras de la muerte, cautivos en miseria y hierros. Y clamaron a él en sus tribulaciones y él los libró de sus angustias. Los apartó del camino de la inquidad, pues rompió las puertas de bronce y quebró sus cerrojos. Libertó a los encadenados con grilletes y a muchos nobles con esposas de hierro". Pues a veces también son entregados atados los cristianos , como Behemundo, en manos de los gentiles y son esclavizados por aquellos que los odian, y los atribulan sus enemigos, y son humillados bajo sus manos; peró él frecuentemente los libertó y los sacó de las tinieblas y de la sombra de la muerte, y rompió sus ligaduras. El dice a los que están presos: Salid, y a los que están en las tinieblas: Venid a la luz. Sus sagradas fiestas se celebran el 6 de noviembre.
Despues de San Leonardo, se ha de visitar, pues, en la ciudad de Périgueix el cuerpo de San Frontón, obispo y confesor, que, consagrado en Roma por el apóstol San Pedro en la dignidad pontifical, fué enviado con cierto presbítero llamado Jorge a predicar a dicha ciudad. Y habiendo emprendido juntos la marcha, muerto Jorge en el camino y enterrado, volviendo junto al apóstol le contó San Frontón la muertede su compañero, dirás así: Por la obediencia que del apóstol recibiste, en nombre de Cristo levántate y cúmplela". Y así se hizo. Por el báculo del apóstol San Fronton recobró de la muerte a su compañero de expedición, y convirtió al cristianismo con su predicacion la citada ciudad, la ilustró con muchos milagros y, a su digna muerte, en ella recibió sepultura, es decir, en la iglesia que bajo su advocación se construyó, en la cual, por concesión de Dios, se otorgan muchos beneficios a los que los piden. Sin embargo, algunos dicen que él fué uno de los discípulos de Cristo. Y aunque su sepulcro no es semejante a ningún otro sepulcro de santo, sino que es perfectísimamente redondo como el del Señor, aventaja a todos los de los demás santos por la hermosura de su admirable fábrica. Su sagrada solemnidad se celebra el 25 de octubre.
A su vez han de visitar los que vayan a Santiago por el camino de Tours el lignum crucis y el cáliz de San Evurcio, obispo y confesor, en la iglesia de la Santa Cruz de la ciudad de Orléans. Pues mientras cierto día celebraba misa San Evurcio, a la vista de los que allí estaban apareció en lo alto del altar la mano derecha del Señor. en carne y hueso, y cuanto el celebrante hacía sobre el altar, lo hacía ella misma. Al hacer el sacerdote la señal de la cruz sobre el pan y sobre el cáliz, lo hacía aquella igualmente. Y al elevar la hostia o el cáliz, también la propia mano de Dios de igual modo, elevaba el verdadero pan y el cáliz. Y una vez terminado así el sacrificio, despareció la piadosísima mano del Salvador. De donde se nos da a entender que cante quienquiera la misa, es el mismo Cristo quien la canta. Por lo que el doctor San Fulgencio dice: "No es un hombre quien consagra el cuerpo y la sangre de Cristo, sino el mismo Cristo, que por nosotros fué crucificado". Y San Isidoro dice así: "Ni se hace mejor por la bondad del buen sacerdote, ni peor por la maldad del malo". El citado cáliz se emplea en la iglesia de la Santa Cruz para la comunión de los fieles que lo piden, tanto del país como extranjeros.
De igual mode se ha de visitar en la misma ciudad el cuerpo de San Evurcio, obispo y confesor. Y también en la misma ciudad el cuerpo de San Evurcio, obispo y confesor. Y también en la misma ciudad, en la iglesia de San Sansón, se ha de visitar el cuchillo que verdaderamente se uso en la mesa del Señor.
También se ha de visitar en el mismo camino, a orillas del Loira, el digno cuerpo de San Martín, obispo y confesor. Pues se le considera como magnífico resucitador de tres muertos, y se cuenta que devolvió la deseada salud a leprosos y energúmenos, a locos, a lunáticos y demoníacos, y a los demás enfermos. Y su sarcófago, en el que, junto a la ciudad de Tours, reposan sus sacratísimos restos, fulge con mucho oro y plata y con piedras preciosas, y brilla con frecuentes milagros. Y sobre él se levanta, admirablemente fabricada en su honor, una ingente y venerable iglesia, semejante a la de Santiago, a la que van los enfermos y se curan, los endemoniados quedan libres, los ciegos ven, los paralíticos se yerguen y toda clase de enfermedades sana, y a toda petición se presta conveniente y radical ayuda; por lo cual su gloriosa fama es difundida en todas partes con dignas alabanzas, para gloria de Cristo. Su fiesta se celebra el 11 de noviembre.
Luego ha de visitarse, en la ciudad de Poitiers, el santísimo cuerpo de San Hilario, obispo y confesor. Este, entre sus otros milagros, venciendo lleno de virtud de Dios a la herejía arriana, enseñó a mantener la unidad de la fe. Y el hereje Arrio no pudiendo soportar sus sagradas enseñanzas, tras haber abandonado el concilio, murió feamente en la letrina aquejado de una espantosa descomposición de vientre. Además, la tierra, elevándose debajo de él al querer sentarse en el concilio, le proporcionó asiento, él quebró con su sola voz los cerrojos de las puertas del concilio; él permaneció desterrado en una isla de Frisia durante cuatro años; él ahuyentó con su poder las abundantes serpientes; él devolvió en Poitiers a una madre que lloraba, al hijo muerto prematuramente con doble muerte. Su sepultura, en la que descansan sus sacratísimos y venerables huesos, está adornada con mucho oro, plata y piedras preciosas, y su grande y espléndida iglesia es venrada por sus frecuentes milagros. Su sagrada solemnidad se celebra el 13 de enero.
Asimismo ha de ser visitada la venerable cabeza de San Juan Bautista, la cual fué llevada por manos de algunos varones religiosos desde tierras de Jerusalén hasta un lugar que se llama Angély, en tierras de Poitou, donde una grande iglesia de admirable traza se levanta bajo su advocación, en la cual la misma santísima cabeza es venerada día y noche por un coro de cien monjes, y se esclarece con innumerables milagros. Y mientras se la trasladaba hizo también dicha cabeza muchos milagros en tierra y mar. Pues en el mar ahuyentó muchos peligros marítimos, y en tierra, según relata el códice de su traslado, volvió a la vida a algunos muertos. Por lo cual se cree que aquél, es verdaderamente la cabeza del venerable Precursor. Su invención tuvo  lugar el 24 de febrero, en tiempos del príncipe Marciano, cuando el mismo Precursor reveló primero a dos monjes el lugar en el que su cabeza yacía escondida.
Camino de Santiago han de visitar dignamente los peregrino, en la ciudad de Saintes,  el cuerpo de San Dionisio, compañero suyo y obispo de París, que lo mandó, por mediación del papa San Clemente, a sus padres en Grecia, los cuales ya creían en Cristo. Y en otro tiempo encontré este martirio en una escuela griega de Constantinopla, en cierto códice de los mrtirios de muchos santos mártires, y para gloria de Nuestro Señor Jesucristo y de su glorioso mártir Eutropio, lo vertí como pude del griego al latín. Y empezaba así;
"Dionisio, obispo de los francos, griego por su prosapia, al reverendísimo papa Clemente, salud en Cristo. Os notificamos que Eutropio, a quien enviásteis conmigo a predicar el nombre de Cristo en estas tierras, ha recibido de manos de los infieles la corona del martirio por la fe del Señor en la ciudad de Saintes. Por lo cual suplico humildemente a vuestra paternidad que no difiráis enviar lo antes posible a mis parientes, conocidos y fieles amigos de las tierras de Grecia, y especialmente de Atenas, este códice de su pasión, para que ellos y los demás, que en otro tiempo recibieron junto conmigo del apóstol San Pablo las aguas de la nueva regeneración, al oir que un glorioso mártir ha sufrido cruel muerte por la fe de Cristo, se alegren de haber sufrido tribulaciones y angustias por el nombre de Cristo. Y si acaso les fuese ocasionada alguna clase de martirio por el furor de los gentiles, sepan recibirlo pacientemente por Cristo, y tampoco lo teman demasiado. Pues todos los que quieren vivir piadosamente en Cristo es necesario que padezcan oprobios de los impíos y de los herejes, y que sean despreciados como locos y necios. Porque conviene que entremos en el reino de Dios mediante muchas tribulaciones.
Lejos en cuerpo de ti, pero próximo en alma y deseos,
Dígote aqui un "sigue bien" que para siempre sea".
 

Empieza el martirio de San Eutropio, obispo de Saintes y Mártir

El gloriosísimo mártir de Cristo Etropio, amable obispo de Saintes, nacido de la raza gentil de los persas, fue oriundo de la más excelsa prosapia de todo el mundo; pues lo engendró en lo humano, de la reina Guiva, el emir de Babilonia llamado Xerses. Nadie pudo ser más sublime que él en linaje, ni más humilde en fe y obras después de su conversión. Y habiendo aprendido en su niñez las letras caldeas y griegas, como igualase en prudencia y sabiduría a los más altos personajes de todo el reino, deseando comprobar si por casualidad habría en áquella alguien más sabio que él, o alguna cosa extraña, marchó a la corte del rey Herodes de Galilea.
Oída la fama de los milagros del Salvador, mientras permanecía una temporada en aquella corte, le buscó de ciudad en ciudad, y le encontró cuando marchaba a la orilla opuesta del mar de Galilea, que es el de Tiberíades, con innumerables muchedumbres de gentes que le seguían viendo los milagros  que hacía. Entonces, por disposicion de la divina gracia, aconteció aquel día que el Salvador, en su inefable largueza, sació con cinco panes y dos peces a cinco mil hombres, en presencia de aquél. Visto este milagro y oída la fama de los demás, creyendo ya el joven Eutropio un poco en El, y deseando hablarle, no se atrevía, porque temía la severidad de su pedagogo Nicanor, a quien su padre, el emir, había confiado su custodia. Sin embargo, saciado con el pan de la gracia divina, se dirigió a Jerusalén, y habiendo adorado al Creador en el templo, según la costumbre gentil, regresó a la casa de su padre. Y comenzó a narrarle todo lo que atentamente había visto en la tierra de donde venía.
"He visto -dijo- a un hombre llamado Cristo, que en todo el mundo no puede hallársele semejante. Da la vida a los muertos, curación a los leprosos, vista a los ciegos, oído a los sordos, su primitiva fortaleza a los paralíticos y salud a toda clase de enfermos. ¿ Que más ? Ante mis ojos sació con cinco panes y dos peces a cinco mil hombres. Y con las sobras llenaron sus dicipulos doce cestos. En donde él está no puede haber lugar para el hambre, la tempestad ni la muerte. Si el Creador del cielo y de la tierra se dignase enviarle a nuestro país, ojalá tu gracia le hiciera el debido honor".
Oyendo, pues, el emir estas cosas y otras semejantes de su hijo, atentamente pensaba en silencio cómo podría ver a aquél. Poco tiempo después, apenas conseguida licencia del rey, desenado el muchacho ver al Señor de nuevo, marchó a Jerusalen para adorar en el templo. Y estaban con él Warradac, general de los ejércitos, y Nicanor, camarero del rey y preceptor del niño, y otros muchos nobles que el emir le había dado para su custodia. Y cierto día, al volver éste del templo, innumerables turbas se agolpaban de todas partes  a las puertas de Jerusalén para recibir al Señor, que volvía de Betania, en donde había resucitado a Lázaro, y viendo a los niños hebreos y a las multitudes de otros pueblos que salían a su encuentro extendiendo flores y ramas de palmeros, olivos y otros árboles por el camino por donde había de pasar, y gritando "¡Hossanna el hijo de David !", alegrándose de modo indecible, comenzó a extender flores afanosamente ante él.
Entonces supo por algunos que El había resucitado de entre los muertos a Lázaro, a los cuatro días de fallecido, y se alegró más aún. Pero porque no podía entonces ver completamente al Señor, a causa de la excesiva muchedumbre de gentes que lo rodeaban, comenzó a entristecerse mucho. Estaba, pues, él entre aquellos de quienes testifica Juan en su Evangelio, diciendo: "Había, pues, algunos gentiles entre los que habían venido para adorar en el día de la fiesta. Estos se acercaron a Felipe, que era de la ciudad de Betsaida, y le dijeron: Señor, queremos ver a Jesús".. Y Felipe, en compañia de Andrés, lo comunicó al Señor y en seguida San Eutropio, en unión de sus compañeros, lo vió abiertamente y con gran alegría comenzó a creer en El ocultamente. Por último se le unió del todo, pero temía la opinion de sus compañeros, a quienes su padre había encargado sobre todo que lo custodiasen mucho y le devolviesen a su lado. Entonces supo por algunos que los judíos iban a matar al Salvador dentro de poco; no queriendo ver la muerte de tan gran hombre, salió de Jerusalén al día siguiente. Y habiendo regresado al lado de su padre contó cuidadosamente a todos en su patria cuanto del Salvador había visto en tierras de Jerusalén.
Luego tras una corta estancia en Babilonia, deseando adherirse del todo al Salvador y creyéndole todavía vivo corporalmente, volvió de nuevo a Jerusalén, a los cuarenta y cinco días, sin saberlo su padre, con un escudero. Cunado oyó que el Señor al que ocultamente amaba había sido crucificado y muerto por los judíos, mucho se dolió. Y al saber que había resucitado de entre los muertos, que se había aparecido a sus discípulos y que triunfalmente había ascendido a los cielos, comenzó a algrarse mucho. Por último, unido a los discipulos del Señor el día de Pentecostés, diligentemente supo de ellos cómo el Espíritu Santo había descendido sobre ellos con lenguas de fuego, había colmado sus corazones y les había enseñado toda classe de lenguas; y lleno del Espíritu Santo volvió a Babilonia y mató, ardiendo en celo del amor de Cristo, a los judíos que encontró en su patria, por aquellos que en Jerusalén habían condenado a muerte al Señor.
Y pasado un corto tiempo, al marchar los discípulos del Señor hacia las diversas regiones de la tierra, dos áureos candelabros radiantes de fe por disposición de la divina gracia, a saber, los apóstoles del Señor Simón y Tadeo, se dirigieron a Persia. Y cuando estuvieron en Babilonia, tras arrojar de aquellas tierras a unos magos, Zaroen y Arfaxat, que apartaban a las gentes de la fe con palabras y milagros vanos, los apóstoles distribuyendo a todos las semillas de la vida eterna, comenzaron a brillar con toda suerte de milagros. Entonces el santo niño Eutropio, alegrándose de su llegada, aconsejaba al rey que, abandonando el error de los ídolos gentiles, abrazase la fe cristiana, por la que merecería alcanzar el reino de los cielos. ¿ A qué más ? En sguida, con la predicación apostólica, el rey y su hijo con grandísimo número de ciudadanos de Babilonia son regenerados con la gracia del bautismo por las manos de los mismos apóstoles. Por último, convertida a la fe del Señor  toda la ciudad, los apóstoles constituyeron la iglesia con toda su jerarquías y Abdías, fidelísimo varón imbuído de la doctrina evangélica, a quien habían traído consigo de Jerusalén, le ordenador obispo del pueblo cristiano y a Eutropio archidiácono, y marcharon a predicar la palabra de Dios en otras ciudades. Y como no muchos días después hubiesen consumado en otra parte su vida presente por medio del triunfo del martirio, san Eutropio escribió en caldeo y en griego su pasión y habiendo oído la fama de los milagros y prodigios de san Pedro, príncipe de los apóstoles, que por entonces cumplía en roma los deberes del apostolado, renunaciando por completo al mundo y recibida autorización de su obispo, aunque sin saberlo su padre, marchó a Roma. Y como hubiera sido amablemente recibido por san Pedro, instruído por él en los preceptos del Señor habiendo pasado a su lado algún tiempo, por orden y consejo suyos se dirigió predicando con otros hermanos a tierras de la Galia.
Y al llegar a la ciudad llamada Saintes la vió muy bien rodeada de antiguas murallas, ornada con altas torres, situada en un lugar muy bueno, proporcionada en amplitud y extensión, abundante en toda suerte de riquezas y provisiones, colmada de hermosos prados y de claras fuentes; guarnecida por un gran río, rodeada de úberrimos huertos, pomares y viñedos; envuelta en saludable atmósfera, agradable por sus plazas y calles y en muchos aspectos hermosa; y el celoso varón empezó a pensar que Dios se dignaría hacer que se convirtiese del error de los gentiles y del culto de los ídolos y que se sometiese a la ley de Cristo esta ciudad bellísima e insigne. Así, pues, andando por sus plazas y calles predicaba constantemente la palabra de Dios, Apenas se dieron cuenta los ciudadanos de que aquel hombre era extranjero y le oyeron hablar de la santísima Trinidad y del bautismo, palabras antes desconocidas para ellos, indignados le arrojaron fuera de la ciudad, tras quemarle con teas y azotarle con varas grandísimas. Pero él, soportando pacientemente esta persecución, se construyó en un monte junto a la ciudad una cabaña de madera, en la que moró mucho tiempo. Durante el día predicaba en la ciudad, y por la noche rezaba en aquella cabaña.
Y como en mucho tiempo sólo hubiese podido convertir al cristianismo con su predicación a muy pocos, recordó el mandato del Señor: "Si algunos no os recibieren o no escucharen vuestras palabras, saliendo de aquella casa o de aquella ciudad, sacudid el polvo de vuestros pies". Entonces volvió de nuevo a Roma en donde, crucificado ya san Pedro, se le ordenó por san Clemente, que ya era papa, que regresase a la citada ciudad y, predicando las enseñanzas del Señor, aguardase en ella la corona del martirio. Por último, recibido el orden episcopal del mismo papa junto con san Dionisio, que desde Grecia había ido a Roma, y con los demás hermanos que el mismo san Clemente enviaba a predicar a la Galia, llegó a Auxerre. Allí despidiendose con abrazos de divino amor y lacrimosos saludos, marchó san Dionisio con sus compañeros a la ciudad de París, y san Eutropio, volviendo a Saintes completamente animado a sufrir el martirio y lleno de cristiano celo, se fortaleció a sí mismo diciendo: "El señor es mi ayuda, no temeré lo que me haga el hombre". Si mis perseguidores matan mi cuerpo no pueden matar mi alma. "Piel por piel ! Cuanto el hombre tiene lo dará gustoso por su vida".
Entonces, entrando constantemnente en la ciudad, predicaba como un loco la fe del señor, instando, a tiempo o destiempo y enseñando a todos la Encarnación de Cristo, su Pasión, Resurrección y Ascensión, y lo demás que se dignó a sufrir por la salvación del género humano, y decía claramente a todos que nadie podía entrar en el reino de Dios sino quien hubiera renacido por el agua y el Espíritu Santo. Y por las noches se albergaba en la citada cabaña, como anteriormente. Así, pues, con su predicación y con el advenimiento inmediato de la divina gracia, fueron bautizados por él muchos gentiles en aquella ciudad y entre ellos se regeneró con las aguas bautismales una hija del rey de la misma, llamada Eustella. Y al saberlo su padre, abominó de ella y la arrojó de la ciudad. Pero ella, viendo que había sido expulsada por amor de Cristo, se puso a vivir junto a la cabaña del santo varón. Sin embargo, su padre, entristecidopor amor de su hija, le envió frecuentes mensajeros para que volviese a casa. Pero ella respondió que prefería vivir fuera de la ciudad por amor de Cristo que volver a ella y contaminarse con la idolatría. Y su mismo padre llevado de ira, habiendo reunido a los verdugos de toda la ciudad, a saber, ciento cincuenta, les mandó que matasen a san Eutropio y que a la muchacha la llevasen consigo a la casa paterna. Aquellos, pues, el 30 de abril, en compañia de muchísimos gentiles, fueron a la citada cabaña, y primero lapidaron al muy santo varon de Dios, después le azotaron desnudo con palos y correas con plomos, por último, con segures y hachas le mataron cortándole la cabeza. La referida muchacha, pues, en unión de algunos cristianos lo enterró por la noche en su cabaña y, mientras vivió, no dejó de venerarle con vigílias, luminarias y santas exequias. Y al partir de este mundo con santa muerte, mandó que se le enterrase en un campo libre suyo junto al sepulcro del maestro. Luego, más tarde, sobre el santísimo cuerpo de san Eutropio levantaron los cristianos en su honor y bajo la advocación de la santísima e individua Trinidad una grande iglesia de admirable traza, en la que muchas veces se curan los enfermos de toda clase de enfermedades, se yerguen los paralíticos, los ciegos recobran la vista y los sordos el oído, los endemoniados quedan libres, y se presta una salvadora ayuda a todos los que de corazón la pidieren; y están colgadas allí las cadenas de hierro, las argollas, y los otros varios instrumentos de hierro, de los que san Eutropio libró a los atados con ellos. Que él mismo, pues, con sus dignos méritos y preces ante Dios nos consiga el perdón, borre nuestros vicios, avive en nosotros las virtudes, dirija nuestra vida, en el peligro de la muerte nos arranque de las bocas del infierno, en el juicio final nos aplaque la tremenda ira del eterno Juez, y nos lleve al alto reino de los cielos: con la gracia de nuestro Señor Jesucristo que con el Padre y el Espíritu Santo vive y reina Dios por los infinitos siglos de los siglos. Amén.
Después en Blaye junto al mar ha de pedirse la protección de San Román, en cuya iglesia descansa el cuerpo del bienaventurado Roldán, quien siendo de noble linaje, a saber, conde del rey Carlomagno y uno de los doce pares, movido por el celo de la fe, entró en España para combatir  a los pueblos infieles. Aqui fué tanta su fortaleza que, según se cuenta, partió por medio un peñasco de arriba a bajo con tres golpes de su espada, e igualmente rajó por medio su trompa haciéndola sonar con el aire de su pecho. Su trompa de marfil, hendida, está en la iglesia de San Severino en la ciudad de Burdeos, y sobre el peñasco de Roncesvalles se construyó una iglesia. Luego, pues, que Roldán ganó muchas batallas a los reyes gentiles, fatigado del hambre y del frío y de los excesivos calores, golpeado por amor del divino numen con tremendas bofetadas y muchos azotes, y herido con saetas y lanzas, se cuenta que por último murió de sed en el citado valle, como valioso mártir de Cristo. Y sus mismos compañeros enterraron con digna veneración su sacratísimo cuerpo en la iglesia de San Román en Blaye.
Después, en la ciudad de Burdeos, ha de visitarse el cuerpo de San Severino, obispo y confesor. Cuya festividad se celebra el 23 de octubre.
Asimismo se han de visitar en la landas de Burdeos, en la villa que se llama Belín, los cuerpos de los santos mártires Oliveros, Gondelbodo, rey de Frisia, Ogier, rey de Dacia, Arestiano, rey de Bretaña, Garín, duque de Lorena, y de otros muchos guerreros de Carlomagno, que, vencidos los ejércitos paganos, en España fueron muertos por la fe de Cristo; cuyos preciosos cuerpos llevaron sus compañeros hasta Belín y los enterraron allí cuidadosamente. Yacen, pues, todos juntos en un sepulcro del cual se exhala un suavísimo olor que cura a los que lo aspiran.
Después, se ha de visitar los cuerpos de los santos mártires Facundo y Primitivo, cuya basílica levantó Carlomagno; y junto a la villa de éstos se encuentran los prados con arbolado en los que clavadas florecieron las astas de las lanzas de los guerreros, según se cuenta. Se celebra su solmnidad el 27 de noviembre.
Luego, en la ciudad de León, se ha de visitar el venerable cuerpo de San Isidoro, obispo y confesor o doctor, quien estableció una piadosísima regla para los clérigos de su iglesia, infundió sus doctrinas al pueblo español y honró a toda la santa Iglesia con sus floridos escritos.
Por último, en la ciudad de Compostela se ha de visitar con gran cuidado y atención el dignísimo cuerpo del apóstol Santiago.
Que los citados santos, con todos los otros santos de Dios, nos ayuden con sus méritos y preces ante Nuestro Señor Jesucristo, que con el Padre y el Espíritu Santo vive y reina, Dios por los infinitos siglos de los siglos. Amén.


Libro V Capítulo IX

De la calidad de la ciudad y basilica de Santiago, apostol de Galicia. Calixto, papa, y Aimerico, canciller.

Entre dos ríos, uno de los cuales se llama Sar y el otro Sarela, está situada la ciudad de Compostela. El Sar está al oriente, entre el Monte del Gozo y la ciudad; el Sarela está al Poniente. Siete son las entradas y puertas de la ciudad. La primera entrada se llama Puerta Francesa; la segunda, Puerta de la Peña; la tercera, Puerta de Subfratribus; la cuarta, Puerta del santo Peregrino, la quinta, Puerta Fajera, que lleva a Padrón; la sexta, Puerta de Sussanis; la séptima, Puerta de Mazarelos, por la cual llega el precioso vino a la ciudad.
En esta ciudad suelen contarse diez iglesias, entre las que brilla gloriosa la primera la del gloriosísimo apóstol Santiago el de Zebedeo, situada en medio; la segunda es la de san Pedro, apóstol, que es abadía de monjes, situada junto al camino francés; la tercera de San Miguel, llamada de la Cisterna; la cuarta, la de san Martín obispo, llamada de Pinario, que también es abadía de monjes; la quinta, la de la Santísima Trinidad, que es el cementerio de los peregrinos; la sexta la de santa Susana, virgen que está junto al camino de Padrón; la séptima  la de San Félix, mártir; la octava la de san Benito; la novena, la de San Pelayo, mártir, que está detrás de la iglesia de Santiago; la décima, la de santa María Virgen, que está detrás de la de Santiago, y tiene un acceso a la misma catedral, entre el altar de san Nicolás y el de la Santa Cruz.

De la medida de la iglesia

La catedral de Santiago tiene, pues, cincuenta y tres alzadas de hombre de longitud, es decir, desde la puerta occidental hasta el altar de san Salvador. En cambio, de anchura, desde la puerta Francesa hasta la del mediodía, tiene treinta y nueve. Su altura por dentro mide catorce. Nadie puede saber cuánta sea su longitud y su altura por fuera. Esta misma iglesia tiene, pues, nueve naves abajo y seis arriba, y un cuerpo y dos brazos, y otras ocho capillas pequeñas, en cada una de las cuales hay sendos altares. Y de aquellas nueve naves que seis son pequeñas y tres grandes. La primera nave principal va desde la puerta de occidente hasta los cuatro pilares centrales que sostienen toda la iglesia, y tiene una navecilla a la derecha y otra a la izquierda. A su vez las otras dos naves grandes están dispuestas en dos brazos y la primera de ellas se extiende desde la puerta Francesa hasta la puerta meridional. Y ambas naves tienen dos navecillas laterales. Estas tres naves principales llegan hasta el techo de la iglesia, y las seis pequeñas sólo alcanzan hasta las media cindrias. Todas las naves grandes tienen de anchura once alzadas y media de hombre. La alzada de un hombre decimos que son justos ocho palmos. En la nave mayor hay 29 pilares, 14 a la derecha y otros tantos a la izquierda, y hay uno dentro entre las dos puertas frente al aquilón, que separa los ciborios. A su vez en las naves del crucero de la misma iglesia, a saber, desde la puerta Francesa hasta la del mediodía, hay 26 pilares, doce a la derecha y otros tantos a la izquierda y dos colocados dentro ante las puertas, que separan los ciborios y los portales. En el ábside, además, existen ocho columnas exentas alrededor del altar de Santiago. Las seis navecitas que hay arriba en el triforio de la iglesia son de la misma longitud y anchura que las otras navecitas que están denajo de ellas. Por uno de sus lados, desde las grandes naves, suben hasta lo alto, y unos dobles pilares que son llamados por los canteros medias cindrias. Arriba en las naves hay tantos pilares como existen abajo en la iglesia y en el triforio hay tantos arcos fajones como abajo; pero en las naves del triforio entre pilar y pilar hay siempre dos columnas juntas, llamadas cindrias por los canteros. En esta iglesia, en fin, no se encuentra ninguna grieta ni defecto; está admirablemente construída, es grande, espaciosa, clara, de conveniente tamaño, proporcionada en anchura, longitud y altura, de admirable e inefable fábrica, y está edificada doblemente, como un palacio real. Quien por arriba va a través de las naves de triforio, aunque suba triste se anima y alegra al ver la espléndida belleza de este templo.

De las ventanas

Las vidrieras que hay en la misma catedral son 63. En cada uno de los altares del ábside hay tres. En el cielo de la iglesia alrededor del altar de Santiago hay cinco ventanas, por las que el altar del apóstol se ilumina. Arriba en el triforio hay 43 ventanas.

De los porticos

Esta iglesia tiene tres pórticos principales y siete pequeños: uno que mira al poniente, es decir, el principal; otro al mediodía y otro, en cambio, al norte; y en cada pórtico principal hay dos entradas y en cada una dos puertas. El primer pórtico pequeño se llama de Santa María, el segundo de la Vía Sacra, el tercero de San Pelayo, el cuarto de la Canónica, el quinto de la Pedrera, el sexto igualmente de la Pedrera y el séptimo de la Escuela de Gramáticos, que también ofrece acceso al palacio arzobispal.

De la fuente de Santiago

Cuando nosotros los franceses queremos entrar en la basílica del Apóstol, lo hacemos por la parte septentrional, ante cuya entrada está junto al camino el hospital de peregrinos pobres de Santiago, y después, más allá del camino, se encuentra un atrio en donde hay nueve peldaños de bajada. Al pie de la escalera de este atrio existe una admirable fuente a la que en todo el mundo no se le encuentra semejante. Tiene, pues, esta fuente al pie tres escalones de piedra sobre los que está colocada una hermosísima taza de piedra, redonda y cóncava, a manera de cubeta o cuenco, y que es tan grande que en ella me parece que pueden cómodamente bañarse quince hombres. En su centro se eleva una columna de bronce gruesa por abajo, de siete caras cuadradas y altura proporcionada, de cuyo remate surgen cuatro leones por cuyas bocas salen cuatro, chorros de agua, para mitigar la sed a los peregrinos de Santiago y a los habitantes de la ciudad. Y estos chorros, después que salen de la boca de los leones, caen en seguida en la misma taza de abajo y saliendo de allí por un agujero de la misma taza escapan por debajo de la tierra. De la misma manera que no puede verse de dónde viene el agua, tampoco puede verse en dónde va. Es luego el agua aquella dulce, nutritiva, sana, clara, muy buena, caliente en invierno y fresca en verano. En la citada columna se encuentra la siguiente inscripción grabada de esta forma en dos líneas por todo alrededor bajo los pies de los leones:
Yo, Bernardo, Tesorero de Santiago, traje aquí esta agua y realicé la presente obra para remedio de mi alma y de as de mis padres en la era MCLX el tercero de los idus de abril (= 11 de abril de 1122).

Del paraiso de la ciudad

Después de la fuente está el atrioo paraíso, según dijimos, pavimentado de piedra, donde entre los emblemas de Santiago se venden a los peregrinos las típicas conchas, y hay allí para vender botas de vino, zapatos, morrales de piel de ciervo, bolsas, correas, cinturones y toda suerte de hierbas medicinales y además drogas, y otras muchas cosas. Los cambiadores, los hospederos y otros mercaderes están en el camino francés. El paraíso tiene de dimensiones en ambos sentidos un tiro de piedra

De la puerta septentrional

Después de este atrio se encuentra, pues, la puerta septentrional o Francesa de la misma basílica de Santiago, en la cual hay dos entradas bellamente esculpidas con las siguientes obras. En cada entrada se encuentran por el exterior seis columnas, unas de mármol y otras de piedra, tres a la derecha y tres a la izquierda, es decir, seis en una entrada y seis en la otra, de forma que hay doce columnas. Y sobre la columna que está entre los dos portales por fuera, en la pared, está el Señor sentado en un trono de majestad y con la mano derecha da la bendición y en la izquierda tiene un libro. Y alrededor de su trono y como sosteniéndolo, están los cuatro evangelistas; y a su derecha está esculpido el paraíso y en él está representado el mismo Señor otra vez reconviniendo del pecado a Adán y a Eva; y a la izquierda está también en otra figura arrojándolos del paraíso. Allí mismo, pues, hay talladas por todo alrededor muchas imágenes de santos, de bestias, de hombres, de ángeles, de mujeres, de flores y de otras criaturas, cuya esencia y calidad no podemos describir a causa de su gran cantidad. Sin mbargo, sobre la puerta que está a la izquierda, según se entra a la catedral, está esculpida en el tímpano la Anunciación de la santísima Virgen María. Háblale también allí el ángel Gabriel. En cambio, a la izquierda de la entrada lateral sobre las puertas se ven en relieve los meses del año y otras muchas hermosas alegorías. En las paredes hay en la poarte de afuera dos grandes y feroces leones, uno a la derecha y otro a la izquierda, que siempre miran hacia las puertas como si vigilasen. Arriba, en las jambas, se ven cuatro apóstoles que llevan sendos libros en la mano izquierda y con las diestras levantadas bendicen a los que entran en la iglesia; Pedro está en la izquierda, a la parte derecha, Pablo a la izquierda; y en la entrada derecha están el apóstol Juan a la derecha y Santiago a la izquierda. Y sobre las respectivas cabezas de los apóstoles hay esculpidas las de unos bueyes, que sobresalen de los dinteles.

De la puerta meridional

En la puerta meridional de la basílica apostólica hay, como dijimos, dos entradas y cuatro hojas. en la entrada de la derecha, por la parte de fuera, en primer término sobre las puertas, está admirablemente esculpido el prendimiento del Señor. allí por manos de los judíos el Señor es atado de las manos a la columna, allí es azotado con correas, allí está sentado en su silla Pilatos como juzgándole. Arriba en cambio en otra línea está esculpida santa María, madre del Señor, con su hijo en Belén, y los tres reyes que vienen a visitar al niño con su madre, ofreciéndole el triple regalo, y la estrella y el ángel que les advierte que no vuelvan junto a Herodes. En las jambas de esta misma entrada hay dos apóstoles a modo de guardianes de las puertas, uno a la derecha y otro a la izquierda.
Igualmente en la otra entrada de la izquierda, en las jambas se entiende, hay otros dos apóstoles. Y en primer término de esta entrada sobre las puertas está esculpida la tentación del Señor. Hay, pues, delante del Señor unos ángeles negros como monstruos colocándole sobre el pináculo del templo. Y unos le presentan piedras, instándole a que las convierta en pan, otros le muestran los reinos del mundo, fingiendo que se los darán si postrado los adora, lo que no quiera Dios. Mas otros también arriba adorándole con incensarios.
En el mismo pórtico hay cuatro leones, uno a la derecha en una entrada y otro en la otra. En la parte de arriba del pilar, entre las dos entradas, hay otros dos feroces leones, cada uno de los cuales apoya su grupa en la del otro. En el mismo pórtico hay once columnas, a saber, cinco a la derecha, en la entrada de la derecha, y otras tantas a la izquierda, en la de la izquierda; la undécima en cambio está entre las dos entradas separando los ciborios. Y estas columnas de mármol unas, de piedra otras, están admirablemente esculpidas con imágenes, flores, hombres, aves y animales. Estas columnas son de mármol blanco. Y no ha de relegarse al olvido que junto a la tentación del Señor está una mujer sosteniendo entre sus manos la cabeza putrefacta de su amante, cortada por su propio marido, quien la obliga dos veces por día a besarla ¡ Oh cuán grande y admirable castigo de la mujer adúltera para contarlo a todos !
En la parte superior, sobre las cuatro puertas, hacia el triforio de la iglesia, bellamente destaca una admirable composición de piedras de blanco mármol. Está, pues, allí el Señor de pie, san Pedro a su izquierda llevando sus llaves en las manos, y Santiago a la derecha entre dos cipreses, y San Juan, su hermano, junto a él; peró también a derecha e izquierda están los demás Apóstoles. Así, pues, el muro, por arriba y por abajo, tanto a la derecha como a la izquierda, está bellamente esculpido con flores, hombres, santos, bestias, aves, peces y con otras labores que no podemos describir. Y sobre los ciborios hay cuatro ángeles con sendas trompetas anunciando el día del juicio.

De la puerta occidental

La puerta occidental, que tiene dos entradas, aventaja a las otras puertas en belleza, tamaño y arte. Es mayor y más hermosa que las otras y está admirablemente labrada, con muchos escalones fuera, y adornada con diversas columnas de mármol, con distintas representaciones y de varios modos; está esculpida con imagenes de hombres, mujeres, animales, aves, santos, ángeles, flores y labores de varias clases. Y su obra es tan enorme que no cabe en mi narracion. Sin embargo, arriba se representa admirablemente esculpida, la Transfiguración del Señor, cuals e realizó en el monte Tabor. Allí está, pues, el Señor en una blanca nube, con el rostro resplandeciente como el sol, brillándole el vestido como la nieve y el Padre arriba hablándole, y Moisés y elías que se le aparecieron, diciéndole la muerte que había de sufrir en Jerusalen. Y allí están Santiago, Pedro y Juan, a quienes antes que a todos mostró el Señor su Transfiguración.

De las torres de la catedral

Nueve torres ha de haber en esta misma iglesia, a saber, dos sobre el pórtico de la fuente, dos sobre el pórtico del mediodía, dos sobre el pórtico occidental, dos sobre las dos escaleras de caracol y otra mayor sobre el cruzero en el centro de la iglesia. Con ellas y con las demás hermosísimas obras refulge magníficamente gloriosa la catedral de Santiago. Está toda ella hecha de fortísimas piedras vivas, oscuras y muy duras como el mármol, y por dentro pintada de distintas maneras, y por fuera muy bien cubierta con tejas y plomo. Pero de todo lo que hemos dicho parte está completamente terminado y parte por terminar.

De los altares de la catedral

Los altares de esta iglesia se encuentran en este orden. En primer termino, junto a la puerta Francesa que se halla al lado izquierdo, está el altar de san Nicolás; después el de la santa Cruz; luego ya en el ábside el altar de Santa Fe, virgen, después el de san Juan, apóstol y evangelista, hermano de Santiago; luego el de san Salvador, en la capilla mayor del ábside; en seguida está el altar de san Pedro, apóstol; sigue el de san Juan Bautista. Entre el altar de Santiago y el de san Salvador está el de santa María Magdalena, donde se cantan las misas tempranas para los peregrinos, el principal de los cuales es el de san Miguel arcángel, y hay otro en la parte derecha, el de san Benito, y otro en la izquierda, el de los santos Pablo, apóstol, y Nicolás, obispo, donde también está la capilla del arzobispo.

Del cuerpo y del altar de Santiago

Pero puesto que hasta aquí hemos tratado de las características de la iglesia, trataremos ahora del venerable altar del Apóstol. En la referida y venerable catedral yace honoríficamente según se dice el venerado cuerpo de Santiago, guardado en un arca de mármol, en un excelente sepulcro abovedado, trabajado admirablemente y de conveniente amplitud, bajo el altar mayor, que se levanta en su honor. Y también se considera que este cuerpo es inamovible, según testimonio de san Teodomiro, obispo de la misma ciudad, quien en otro tiempo lo descubrió y en modo alguno pudo moverlo. Ruborícense los envidiosos trasmontanos, que dicen poseer algo de él o reliquias suyas. pues allé está entero el cuerpo del Apóstol, divinamente iluminado con paradisíacos carbunclos, constantemente honrado con fragantes y divinos aromas y adornado con refulgentes cirios celestiales y diligentemente festejado con presentes ángelicos. Y sobre su sepulcro hay un pequeño altar, que, según se dice, hicieronsus mismos discípulos y que, por amor del Apóstol y de sus discipulos, nadie ha querido demoler después. Y sobre él hay un altar grande y admirable, que tiene cinco palmos de alto, doce de largo y siete de ancho. Así lo medí yo con mis propias manos. así pues, el altar menor está encerrado bajo el mismo altar grande por tres lados, a saber, por la derecha, por la izquierda, y por atrás, pero abierto por delante de forma que puede verse claramente el altar viejo quitando el frontal de plata. Y si alguién quiere mandar, por devoción a Santiago, un mantel o un lienzo para cubrir el altar apostólico, debe enviarlo de nueve palmos de ancho y veintiuno de largo. en cambio si alguien enviare por amor a Dios y del Apóstol un palio para cubrir el altar por delante, procure que su anchura sea de siete palmos y su longitud de trece.

Del frontal de plata

El frontal, pues, que hay delante del altar está bellamente trabajado con oro y plata. Tiene esculpido en su centro del trono del Señor, en el que están los 24 ancianos en el mismo orden en que San Juan, hermano de Santiago, los vió en su Apocalipsis, a saber, doce a la derecha y otros tantos a la izquierda, yteniendo en sus manos cítaras y pomos de oro llenos de pefumes. Y en el centro está sentado el Señor, como en silla de majestad, sosteniendo en la mano izquierda el libro de la vida y dando la bendición con la derecha. Alrededor del trono, como soteniéndolo, están cuatro evangelistas. Los doce apóstoles están ordenados a derecha e izquierda, tres en la pimera fila a la derecha y tres encima. Igualmente hay tres en la primera línea de abajo a la izquierda, y tres en la de arriba. Allí también hay alrededor muy bonitas flores y entre los apóstoles hermosísimas columnas. el frontal, primoroso y espléndido por sus labores, está grabado arriba con estos versos
Diego segundo, prelado que fué de Santiago, esta tabla
Hizo cuando un quinquenio su episcopado cumplió
Y del tesroro del santo apóstol setenta con cino
Marcos de plata para coste de la obra contó.
También abajo se encuentra esta inscripción:

Rey era entonces Alfonso y su yerno el conde Raimundo
Cuando el prelado dicho tal obra a cabo llevó.

Del ciborio del altar del Apóstol

El ciborio que cubre este venerado altar está admirablemente decorado por dentro y por fuera con pinturas y dibujos y con diversas imágenes. Es cuadrado, descansa sobre cuatro columnas y está hecho de altura y anchura proporcionadas. Por dentro en la primera línea se encuentran, en figuras de mujeres, aquellas ocho virtudes especiales que cita san Pablo. En cada ángulo hay dos y sobre sus cabezas hay erguidos unos ángeles que sostienen con sus manos elevadas el trono que está en lo alto del ciborio. En el medio del trono se encuentra el Cordero de Dios sosteniendo una cruz con un pie. Por fuera, en cambio, hay en la primera línea cuatro ángeles, que tocando sus bocinas anuncian la resurrección del día del juicio. Dos están delante, en una cara, y dos detrás en la otra. En la misma línea hay cuatro profetas, a saber; Moisés y Abraham en la cara izquierda, e Isaac y Jacob en la derecha, teniendo cada uno en sus manos cartelas con sus propias profecías.
En la línea superior aparecen sentados en círculos los doce apóstoles. En la primera cara, es decir, delante, está sentado en medio Santiago, que sostiene un libro en la mano izquierda y con la mano derecha da la bendición. Y a su derecha hay un apóstol y otro a su izquierda en la misma línea. Asimismo hay otros tres apóstoles en la derecha del ciborio y tres en su izquierda e igualmente tres detrás. Arriba en la cubierta están sentados cuatro ángeles, como custodiando el altar. Pero en las cuatro esquinas del mismo ciborio, al comenzar la cubierta están esculpidos los cuatro evangelistas con sus propios símbolos. Por dentro en cambio está pintado el ciborio, mientras que por fuera un remate con un triple arco, que mira a occcidente, se levanta la persona del Padre, en el segundo, orientado al sudeste, está el Hijo y en el que mira al norte, la persona del Espíritu Santo. Y sobre este remate hay una reverberante bola de plata sobre la cual se eleva una preciosa cruz.

De las tres lamparas

Ante el altar de Santiago penden, en honor de Cristo y del Apóstol, tres grandes lámparas de plata. La que está en medio es grandísima y está admirablemente labrada en forma de gran pebetero, teniendo siete depósitos, en representación de los siete dones del Espiritu Santo, en los que se colocan siete luces; y los depósitos no reciben sino aceite de bálsamo o de mirto o de mirobálano o de oliva. El mayor de los depósitos está en medio de los demás. y en cada uno de los que hay a su alrededor están esculpidas por fuera las imágenes de dos apóstoles. El alma de Alfonso, rey de Aragón, quien, según se dice, la regaló a Santiago, descanse en paz eterna.

De la dignidad de la iglesia de Santiago y de sus canonigos

En el altar de Santiago nadie suele decir misa si no es obispo, arzobispo, papa o cardenal de la misma iglesia. Pues suele haber en esta basílica corrientemente siete cardenales, los cuales celebran en el altar los divinos oficios; y fueron creados y concedidos por muchos papas y confirmados además por el señor papa Calixto. Esta dignidad, pues, que la catedral de Santiago tiene según buena costumbre, nadie debe quitarsela en atención al Apóstol.

De los canteros de la iglesia y del principio y fin de su obra

Los maestros canteros que empezaron a edificar la catedral de Santiago se llamaban don Bernardo el Viejo, maestro admirable, y Roberto, con otros cincuenta canteros pocos más o menos que allí trabajaban asiduamente bajo la administración de los fidelísimos don Wicarto y don Segredo, prior de la Canónica, y el abad don Gundesindo, en el reinado de Alfonso, rey de la España, y en el episcopado de don Diego primero, esforzadísimo guerrero y generoso varón. La iglesia se comenzó en la era MCXVI (año 1078). Desde el año en que se comenzó hasta la muerte de Alfonso, famoso y muy esforzado rey Aragonés, se cuentan cincuenta y nueve años y hasta la de Enrique, rey de Inglaterra, sesenta y dos, y hasta el fallecimiento de Luis el Gordo rey de los francos, sesenta y tres; y desde el año que se colocó la primera piedra en sus cimientos hasta aquel en que se puso la última pàsaron cuarenta y cuatro. Y también esta iglesia, desde el tiempo en que fué comenzada hasta hoy en día florece por el brillo de los milagros de Santiago, pues en ella se concede la salud a los enfermos, se les devuelve la vista a los ciegos, se les suelta la lengua a los mudos, se les abre el oído a los sordos, se les da sana andadura a los cojos, se otorga la liberación a los endemoniados, y lo que es más grande, se atienden las preces de las gentes fieles, se abre al cielo a los que a él llaman, se da consuelo a los tristes y todos lso pueblos extranjeros de todos los climas del mundo acuden allí a montones, llevando ofrendas en alabanzas del Señor.

De la dignidad de la iglesia de Santiago

Y no ha de olvidarse que la dignidad del arzobispado de la ciudad de Mérida, metropolitana que estaba en tierra de sarracenos, la trasladó y dió por amor y honra del Apóstol a la iglesia de Santiago y a su misma ciudad el papa Calixto, digno de buena memoria, y por esto ordenó y confirmó como primer arzobispo en la sede apostólica de Compostela al nobilísimo Diego. Pues el mismo Diego era antes obispo de Santiago.




Libro V Capítulo X
Del numero de canónigos de Santiago

Además tiene esta iglésia, según tradición, 72 canónigos, de acuerdo con el numero de los 72 discípulos de Cristo, y que observan la regla del doctro de las Españas san Isidoro.

A éstos, pues, se les reparten las ofrendas del altar de Santiago por semanas sucesivas. Al primero se dan las ofrendas en la primera semana, al segundo en la segunda, al tercero en la tercera y después se reparten a los otros hasta el último. Cada domingo, según dicen, se hacen tres partes de las ofrendas, la primera de las cuales la recibe el hebdomadario a quien corresponde. De las otras dos partes nuevamente reunidas se hacen luego tres partes, una de las cuales se da a los canónigos para su comida, otra a la obra de la basílica y la otra al arzobispo de la iglesia. Pero la semana que va de Ramos a Pascua debe darse de acuerdo con la costumbre a los peregrinos pobres de Santiago en el hospital. Es más, si se cumple la justicia de Dios, la décima parte de las ofrendas del altar de Santiago debe darse en todo tiempo a los pbres que lleguen al hospital. Pues todos los peregrinos pobres deben recibir por amor de Dios y del Apóstol hospitalidad completa en el hospital la noche siguiente al día en que lleguen al altar de Santiago. en cambio, los enfermos han de ser atendidos allí caritativamente hasta su muerte o total restablecimiento. Pues de esta forma se hace en San Leonardo. Cuantos pobres peregrinan allí llegan, reciben comida. También deben darse normalmente a los leprosos de la misma ciudad las limosnas que lleguen cada domingo al altar desde el amanecer hasta la hora tercia.

Y si algún prelado de la misma iglesia cometiese fraude en esto o invirtiese de otro modo las limosnas que han de darse como hemos dicho antes, tenga su pecado ante Dios y él.


Libro V Capítulo XI

 De como los peregrinos de Santiago hayan de ser recibidos

Los peregrinos, tanto pobres, como ricos, han de ser caritativamente recibidos y venerados por todas las gentes cuando van o vienen de Santiago. Pues quinequiera que los reciba y diligentemente los hospede, no sólo tendrá como huésped a Santiago, sino también al Señor, según sus mismas palabras, al decir en el Evangelio: "El que os reciba a vosotros, me recibe a mi". Hubo antiguamente muchos que incurrieron en la ira de Dios, porque no quisieron recibir a los necesitados y a los peregrinos de Santiago. en Nantua, que es una villa entre Ginebra y Lyon, la tela de cierto tejedor que negó pan a un peregrino de Santiago que se lo pedía, cayó súbitamente al suelo rota por medio.

En Vilanova, otro necesitado peregrino de Santiago pidió limosna por amor de Dios y de Santiago a una mujer que tenía pan y el pregrino le dijo: "Ojalá se convierta en piedra el pan que tienes !" Y cuando el peregrino aquél salió de la casa y estuvo lejos, se acercó la mala mujer a las cenizas y, pensando recoger su pan, encontró un piedra redonda en vez del pan. Y ella, arrepentida de corazón, siguió en seguida al peregrino, pero no lo encontró.

En la ciudad de Poitiers, dos nobles galos que volvían cierta vez de Santiago sin recursos, pidieron posada por amor de Dios y de Santiago desde la casa de Juan Gautier hasta San Porcario, y no la encontraron. Y habiéndose hospedado en la última casa de aquella calle en casa de un pobre, junto a la iglesia de San Porcario, hete aquí, pues, que, por castigo de Dios, un rapidísimo incendio asoló toda la calle en aquella noche comenzando por la casa en que primero había pedido posada hasta aquella en la que se habían hospedado los siervos de Dios,quedó intacta por gracia divina. Por lo cual sépase que los peregrinos de Santiago, tanto pobres como ricos, han de ser justamente recibidos y deligentemente atendidos.


ACABA EL QUINTO LIBRO DEL APOSTOL SANTIAGO SEA PARA EL ESCRITOR LA GLORIA Y PARA EL LECTOR. ESTE CODICE LO RECIBIO PRIMERO DILIGENTEMENTE LA IGLESIA ROMANA; PUES SE ESCRIBIO EN VARIOS SITIOS, A SABER, EN ROMA, EN TIERRAS DE JERUSALEN, EN LA GALIA, EN ITALIA, EN ALEMANIA Y EN FRISIA, Y PRINCIPLAMENTE EN CLUNY.











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